La blockchain, c'est quoi ?

De plus en plus présente dans les médias, cette nouvelle technologie mérite un éclairage. Suivez notre explication pour y voir plus clair.

Une technologie sécurisée et décentralisée

La blockchain (en français « chaîne de blocs ») est une technologie de stockage infalsifiable et contrôlée par l'ensemble de ses contributeurs. Chacun d'eux possède une copie de la blockchain, la maintient à jour et la vérifie. Elle est transparente, sécurisée et fonctionne sans organe central de contrôle.

C'est une technologie novatrice qui annonce de profonds changements dans les métiers et notamment ceux autour des moyens de paiement, avec 2 objectifs :

  • la désintermédiation ;
  • la dématérialisation.

Une application dans tous les domaines d'échange

L'application la plus connue de cette technologie est le Bitcoin, monnaie virtuelle réputée infalsifiable qui fonctionne sur un principe de vérification décentralisée des transactions. La blockchain « Bitcoin » contient ces transactions.
Il existe plusieurs types de blockchains : des blockchains publiques et des blockchains privées à accès limité. Les champs d'utilisation sont variés : banque, assurance, santé, énergie, transport, vote en ligne, etc. Les blockchains pourraient donc remplacer à l'avenir les tiers de confiance par ce type de systèmes informatiques « distribués ».

L'adoption de la blockchain et le défi de la confiance

La blockchain appartient à tous, l'ensemble de ses membres a accès à l'intégralité des échanges entre ses participants. Un membre peut ajouter un nouveau bloc à sa copie de la blockchain et il propose l'ajout de ce bloc aux autres membres. Un algorithme de consensus, dépendant du type de blockchain, permet aux utilisateurs de se mettre d'accord de manière sécurisée sur l'acceptation ou le rejet du bloc proposé, et cela sans que les utilisateurs aient nécessairement confiance entre eux.

Il reste cependant des obstacles à franchir avant de voir se généraliser cette technologie à grande échelle. Citons par exemple des limites techniques (délai de traitements des opérations) qui viennent s'ajouter aux réticences des utilisateurs.

Des futures applications en cours d'exploration

De nombreux tests sur les applications pratiques de cette technologie sont en cours. Par exemple, les banques étudient la possibilité de l'utiliser pour répondre à des obligations réglementaires. Par exemple, la Banque de France est à l'initiative d'une blockchain dans un cadre interbancaire. Autre exemple, les assurances y voient la possibilité de vérifier automatiquement les conditions et termes de contrats, sans nécessité d'intervention humaine.


La blockchain possède des atouts qui lui donnent les faveurs des acteurs liés aux nouvelles technologies. Ses impacts sur le monde professionnel ne seront cependant visibles qu'à moyen, voire à long terme, des optimisations et arbitrages étant encore nécessaires. La maturité n'est pas encore au rendez-vous et les nouveaux modèles de métier restent à créer...

Novembre 2016